Une victoire héroïque, des espoirs retrouvés

10/21/2024 03:56 PM

Dans une soirée épique de basketball, l’Élan Chalon a renversé l’ASVEL, leader invaincu de la Betclic Élite, au terme d’un match qui s’est étiré sur près de trois heures et 55 minutes de temps effectif de pure intensité.

Loin d’un simple match de saison régulière, cette rencontre marquera les esprits, tant il est rare de vivre un match avec 3 prolongations, avec une victoire à la clé, la première de la saison pour l’Elan Chalon  : 109 à 107.

Tous les ingrédients étaient présents pour un cocktail fort en émotion : coups de théâtre, actions clutchs, rebondissements en tout genre. Une bataille épique s’est tenue au Colisée, dans une salle en fusion.

L’ASVEL, grand favori de la rencontre, se présentait invaincue en championnat avec des ambitions claires de maintenir son hégémonie nationale. Pourtant, dès les premières minutes,  l’Élan Chalon, en quête de rachat après 4 défaites inaugurales , enfilait le bleu de chauffe et jouait les yeux dans les yeux avec le club Euroligue.

Dès l’entame, le rythme est effréné. Les deux équipes se rendent coup pour coup, ne laissant aucun répit à l’adversaire. Contrairement aux matchs passés, l’Elan ne traversait pas de périodes de trous d’air, ou alors de courtes durées, profitait d’une bonne adresse générale pour revenir au score même quand l’ASVEL réussissait à prendre quelques petites longueurs d’avance.

Le Colisée pensait même que l’issue du match était scellé lorsque Chalon menait de 5 points à quelques minutes de la fin. C’était sans compter une faute « inutile » de Hill sur Edwin Jackson à 3 points allait relancer contre toute attente la rencontre. Marquant les deux premiers lancers, manquant volontairement le 3ème pour prendre son rebond et terminer sur un shoot à 3 points dans un angle impossible, climatisant par la même occasion le Colisée.

Cependant, la prolongation ne suffit pas à départager les deux équipes. Il en faudra finalement trois pour qu’un vainqueur émerge, l’Élan Chalon finissant par prendre l’ascendant dans une atmosphère survoltée.

Chalon aura tremblé sur la ligne des lancers, aura manqué deux fois les balles de matchs lors des deux premières prolongations, par Hill ou Sakic, mais la troisième fut la bonne.

C’est dans cette ultime période de prolongation que Chalon a su se montrer plus résilient, profitant de la baisse de régime de l’ASVEL pour infliger des paniers décisifs. Jamel Morris a porté l’équipe offensivement dans les prolongations avec le duo Ristic / Sakic. Cuthbertson, 53 minutes de jeu hier (le plus gros total dans l’histoire du club sur un match), n’aura pas ménagé son énergie en défense, réalisant deux contres décisifs en prolongation (4 sur tout le match), mais aussi en attaque en provoquant des fautes adverses et des lancers.

La victoire de Chalon est une véritable bouffée d’oxygène pour une équipe qui cherchait sa première victoire de la saison. Cette performance pourrait être le déclic nécessaire pour redresser une saison mal engagée.

Du côté de l’ASVEL, la défaite a un goût amer. Le club a rapidement déposé une réclamation, évoquant une erreur d’arbitrage sur un imbroglio lors de lancers tirés par Joffrey Lauvergne, estimant que le premier lancer franc manqué aurait dû être à retirer. Si la réclamation venait à être validée, elle pourrait potentiellement changer l’issue de la rencontre, mais pour l’instant, la victoire reste dans les mains de Chalon.

Ce match homérique laissera des traces. L’ASVEL pour son quatrième match de la semaine a perdu Paris Lee, après un contact avec Hill dans la lutte contre le ballon. De son côté Chalon, Morris qui avait été ménagé en Coupe de France cette semaine pour des problèmes musculaires a ressenti de nouveau une douleur, laissant présager d’une nouvelle et plus longue indisponibilité.

Il reste maintenant à l’Elan de se nourrir de cette victoire, de maintenir cette intensité et cette concentration pour espérer enchaîner les victoires.

Prochaine étape pour confirmer : un déplacement la semaine à Nanterre, équipe en proie au doute actuellement.

En attendant, merci l’Elan !